L’équipe du Criigen (Comité de Recherche et d’information indépendant sur le Génie Génétique) menée par le Professeur Gilles Eric Séralini, spécialiste de la biologie moléculaire, vient de faire paraitre une nouvelle étude sur la toxicité du desherbant Roundup de Monsanto.

Vous trouverez ci-dessous le comuniqué officiel du Criigen, un lien vers l’étude en question parue dans le magazine scientifique Chemical Research in Toxicology, une référence, et enfin deux interventions du Pr Séralini aux 20h de TF1 et de France 3.

Communiqué de presse du Criigen

Les différents constituants de ces herbicides majeurs ont été testés car ils sont parmi les plus communs du monde, leurs résidus sont parmi les plus polluants, et de plus ils sont autorisés comme contaminants dans des aliments OGM aux doses testées. Ce sont en effet les plus répandus sur la majorité des OGM cultivés du monde qui en contiennent des résidus, comme le soja au Roundup, le principal OGM importé en Europe.

Les Roundup ont été dilués dans cette recherche à des doses infinitésimales (jusqu’à 100.000 fois ou plus) et ils programment la mort en quelques heures de manière cumulative, mais aussi les dommages des membranes et de l’ADN, et empêchent la respiration cellulaire. Cependant, il est montré que le mélange de différents constituants adjuvants des Roundup amplifient l’action du principe actif de l’herbicide, appelé glyphosate ; un de ses produits de transformation peut être encore plus toxique.

Cela est grandement sous-estimé par la réglementation actuelle qui ne tient pas compte de ces phénomènes et fixe des seuils trop arbitraires de contamination dans les aliments, cela pour du glyphosate quelle que soit sa formulation de vente. De plus, les autorisations d’utilisations de ces désherbants sont clairement à réviser car les effets toxiques dépendent, et sont multipliés par, d’autres composés toxiques vendus en mélange dont le glyphosate, le plus connu, n’est qu’un représentant. Les analyses de sang détaillées de chaque mammifère ayant reçu de l’herbicide lors des tests réglementaires avant autorisation commerciale doivent immédiatement être rendues publiques, car elles pourraient masquer des effets indésirables.

Ce travail indépendant a été réalisé par Nora Benachour et le Pr. Gilles-Eric Séralini à l’Université de Caen en France, et publié dans la revue scientifique américaine à fort impact Chemical Research in Toxicology. Il a été soutenu par le CRIIGEN et le Conseil Régional de Basse-Normandie. Les Fondations pour une Terre Humaine et Denis Guichard sont aussi remerciées.

Etude parue dans Chemical Research in Toxicology : Glyphosate Formulations Induce Apoptosis and Necrosis in Human Umbilical, Embryonic, and Placental Cells, décembre 2008.

Liens vidéos vers les interventions aux JT du Pr Séralini :

TF1 :La science condamne le Roundup de Monsanto

France 3 :Roundup, attention danger !

Voir aussi l’article du Monde : Le Roundup mis en accusation !