LE CRIIGEN FAIT APPEL AUX POUVOIRS PUBLICS

Les firmes d’OGM agricoles et les commissions d’évaluation négligent systématiquement les effets secondaires des OGM et des pesticides. Ceci est clairement illustré par l’EFSA et la US-FDA qui ont évalué les maïs OGM tant controversés MON863 ou MON810 qui produisent des insecticides artificiels. L’explication se trouve dans une étude réalisée par huit experts internationaux de trois continents qui vient d’être publiée.

Des tests réglementaires sont conduits avant la commercialisation au cours desquels on analyse le sang des mammifères qui ont été nourris aux OGM. La durée de ces études est généralement conduite sur une période dangereusement courte de trois mois et le nombre d’animaux testés est habituellement insuffisant pour en déterminer la sécurité.

Cependant, quand les résultats statistiques de ces tests révèlent des effets significatifs et démontrent des signes de toxicité, ceux-ci sont ignorés ou négligés. De plus, ces effets sont souvent jugés sans importance s’ils ne sont pas similaires chez les mâles et femelles, ou s’ils n’augmentent pas en fonction de la dose d’OGM administrée à l’animal. Ce biais systématique se traduit par une importante sous-estimation des signes initiaux de maladies chroniques comme des cancers, maladies hormonales, immunitaires, nerveuses, ou de la reproduction, entre autres.

Il s’agit d’une erreur inexcusable compte tenu des connaissances scientifiques modernes. En cautionnant les techniques adoptées par les firmes afin de masquer des résultats statistiques significatifs, les pouvoirs publics démontrent leur incapacité à tirer les leçons des scandales sanitaires passés. De plus toute étude réglementaire devrait être réalisée à long terme et par un organisme indépendant.

Le CRIIGEN appelle à la sécurité sanitaire des aliments et réclame immédiatement aux autorités la diffusion des analyses de sang des mammifères ou toute autre donnée de sécurité ayant servi à autoriser les OGM et les pesticides tels que le Roundup dans le passé. Si ces dernières ne permettent pas à des tiers indépendants d’accéder à ces données, alors elles se rendraient complices des nouveaux scandales sanitaires qui pourraient en découler, tout simplement parce qu’elles ont refusé d’autoriser une évaluation indépendante crédible quand il y a des raisons de douter. Les crises sanitaires pourraient s’avérer plus importantes que les crises financières internationales par manque de transparence des autorités de contrôle.

Voir les détails de l’article scientifique publié en juin 2009 par le Pr. Gilles-Eric Séralini et coll.Int J Biol Sci 2009

Le 8 juillet 2009