Jeudi 5 juin, les ministres européens de l’Environnement réunis au Luxembourg se sont prononcés en faveur d’une réforme de la procédure d’évaluation et d’autorisation des OGM au niveau européen. Ils ont reconnu que la transparence et l’efficacité devaient être améliorées et ont souligné les lacunes de la méthode actuelle d’évaluation des risques.

« Voilà une bonne chose, qui fait suite à la décision historique de la Commission européenne d’ajourner toute autorisation à la culture de nouveaux OGM en demandant à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) de réexaminer ses avis, systématiquement positifs », déclare Arnaud Apoteker, responsable de la campagne OGM à Greenpeace France.

De son propre aveu, l’AESA n’est pas actuellement en mesure d’évaluer correctement les OGM. Elle a en effet admis avoir besoin de 24 mois pour restructurer sa capacité d’expertise des impacts de long terme des OGM, conformément à la législation en cours. En attendant, il paraît donc évident que le processus d’autorisation doit être suspendu jusqu’à ce les procédures d’évaluation des risques soient réellement indépendantes, transparentes, et conformes aux exigences européennes. « Ce n’est qu’à ces conditions que l’on pourra véritablement se rendre compte des dangers potentiels que les OGM font peser sur l’environnement, l’avenir de l’agriculture conventionnelle et biologique et la santé humaine en Europe », conclut Arnaud Apoteker.

Source : Blog OGM Greenpeace, le 6 juin 2008.