Le maïs et le soja génétiquement modifiés, cultivés aux États-unis depuis 1996, auraient peu amélioré les rendements de ces cultures, indiquent des experts américains.

Aux USA, le soja génétiquement modifié représente aujourd’hui 90% des superficies cultivées en soja. Pour le maïs, cette proportion est de 63%. « Les performances des cultures génétiquement modifiées pour accroître le rendement sont modestes et ce malgré les efforts considérables mis en oeuvre », concluent les chercheurs de l’Union of Concerned Scientist (UCS), groupe indépendant de recherche.

D’après eux, aucune culture transgénique n’a permis un accroissement réel du rendement et seul le maïs Bt, résistant à la pyrale, aurait montré de plus grands rendements d’exploitation. La contribution du maïs Bt à l’accroissement des rendements depuis sa commercialisation en 1996 serait de 0,2 à 0,3% par an. Quant au soja génétiquement modifié pour résister aux herbicides, il « n’a pas accru le rendement réel, ni d’exploitation ».

Si la production moyenne de maïs par acre (0,4 hectare) a été de 28% plus élevée de 2004 à 2008 que durant la période de 1991 et 1995, seuls 3 à 4% de ce gain serait attribuable aux maïs Bt. Pour le soja transgénique, dont la production moyenne s’est accrue de 16%, les auteurs estiment que le gain attribuable aux OGM est quasi-inexistant. Enfin, ils soulignent que la production moyenne de blé a augmenté de 13% environ alors qu’il n’y a pas de blé transgénique commercialisé.

« Il est temps d’examiner plus sérieusement les autres techniques de culture disponibles pour doper les rendements », jugent ses auteurs préconisant de mettre en application les dernières avancées prometteuses en génomique pour améliorer les qualités génétiques des cultures sans recourir aux OGM.

Voir le rapport complet de l’Union of Concerned Scientist (UCS) : Failure to yield (échec de la récolte)