Comme nous vous l’avions signalé le 30 septembre dernier, la Commission Européenne a signalé à plusieurs reprises des cas de contamination de produits boulangers et de céréales par du lin OGM illégal. Ce lin génétiquement modifié (le Triffid) a pour particularité de tolérer un herbicide et contient trois gènes de résistance aux antibiotiques, ce qui est interdit par la législation européenne. Il n’a donc jamais été autorisé sur le territoire des 27 pays de l’Union Européenne.

Suite à ces alertes de la Commission Européenne, Greenpeace a mené l’enquête et testé une quinzaine de produits boulangers en vente dans les supermarchés français. Les résultats obtenus montrent la présence de ce lin transgénique dans un produit de la marque Pasquier : les Toasts aux Céréales d’Auga.

Cette contamination génétique a été immédiatement signalée à l’entreprise concernée ainsi qu’aux autorités françaises compétentes. Pasquier a rapidement réagi en procédant au « retrait immédiat des lots de produits concernés » et en demandant plus de tests à leurs fournisseurs. D’après eux, le problème vient de la politique des Pays-Bas (où sont fabriqués ces Toasts aux Céréales) qui a « autorisé le maintien sur le marché des produits transformés contenant des traces » d’OGM non autorisés.

Mais, faut-il le rappeler, si un OGM n’est pas autorisé, il est strictement interdit ! La politique des Pays-Bas est donc inacceptable. Dans une Union Européenne qui a reconnu la libre circulation des biens sur son territoire, tous les Etats-membres doivent respecter le jeu de la législation européenne et retirer de la vente tout produit contaminé par un OGM illégal. C’est la protection de la santé des citoyens européens et de l’environnement qui est en jeu !

De son côté, le gouvernement français n’a toujours pas répondu à nos courriers. Nous savons que des contrôles officiels ont repéré des produits à destination du marché français contenant du lin illégal, mais nous ignorons quels sont ces produits. Nous voudrions également savoir quelles sont les mesures prises par le gouvernement pour protéger les Français contre ce lin illégal et qui va prendre en charge le coût de cette contamination génétique.

Une fois de plus, ce nouveau scandale prouve le caractère incontrôlable des OGM. Greenpeace demande au gouvernement français la plus grande transparence et la plus grande fermeté sur ce dossier. Par respect envers les 82% de Français qui se disent inquiets à l’idée de manger des produits pouvant faire intervenir des OGM dans leur fabrication, nous lui demandons également de s’opposer à toute nouvelle autorisation d’OGM dans l’Union Européenne.

Source : Greenpeace, le 3 novembre 2009