Après 14 années de commercialisation, les OGM atteignent 8,9% des cultures mondiales. Ces OGM sont toujours répartis seulement en 4 plantes (soja, maïs, coton, colza) dont les 2 premières totalisent 83% de l’ensemble, malgré les nombreuses autorisations de cultures non exploitées.

Ces OGM sont pour la totalité des plantes à pesticides modifiées soit pour tolérer un herbicide, c’est-à-dire absorber un désherbant comme le Roundup sans mourir (62,4%), soit pour fabriquer un ou deux nouveaux insecticides (21,4%), ou les deux à la fois. Les autres promesses ne sont pas tenues. Le continent américain regroupe 89% de toutes les surfaces d’OGM, ou 97% des OGM alimentaires, hors coton indien et chinois. En Amérique, les OGM ne sont ni étiquetés, ni évalués plus de trois mois sur la santé des mammifères avec analyses de sang avant autorisation, et souvent plus du tout, ils se diffusent ainsi plus facilement. En Europe, au contraire, on trouve moins de 0,2% des OGM, surtout en Espagne.

Nous déplorons qu’un organisme comme l’ISAAA commence son compte-rendu en affirmant que "Les cultures OGM et leur contribution vitale à l’atténuation de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition" en citant un Prix Nobel de 1970, alors que ces OGM ont nourri depuis le début essentiellement les porcs, vaches et poulets des pays riches.

Source : CRIIGEN, février 2010